La page blanche: penser nos pratiques

Page blanche. Cauchemar d’écrivain (si, même eux!), de rédacteurs, d’écrivant, de poètes et d’élèves .

La page blanche est un phénomène que nous côtoyons tous dans nos métiers et dans nos vies: comment tourner cette lettre de motivation pour un futur employeur, ce mail qui demande une information compliquée mais précise, le fond de cette présentation, la chute de cette histoire drôle.

Lorsque notre métier est de faire écrire, notamment en atelier, nous sommes confrontés, non seulement à nos pages blanches, mais aussi à celles des autres :
Pas d’inspiration aujourd’hui. pas de souffle divin, d’idée qui s’allume comme la lumière d’archimède, pas de mots qui courent sous la plume, pas un seul. Souvent, la page blanche arrive au début des ateliers, lorsque l’habitude d’écrire n’a pas été prise, lorsque la feuille fait trembler le stylo qui s’y penche.
Vous venez à l’atelier, c’est la première, seconde, cinquième fois … Et voilà, la consigne ne vous plait pas, ne vous « dit » rien, ne vous inspire pas. Mais où est donc passée cette fichue inspiration ? Elle a oublié votre rendez-vous. Mon travail (le notre) consiste alors à faire parler l’écrivant qui peine sur son chaudron : poser les questions qui affinent, pour contourner ce qui bloque; faire émerger, par de simples aiguillages, une idée, un mot ou une image, une branche à laquelle va venir s’accrocher votre écriture, votre texte, votre imagination jusqu’à ce que les idées deviennent fluides sous la plume.

Lorsque rien de tout cela ne fonctionne, alors

Qu’est-ce qu’un atelier d’écriture ?

L’atelier d’écriture est le lieu où des personnes se réunissent pour écrire.

Et comment cela se passe-t-il, me demanderez-vous ? Les participants sont accueillis par l’animatrice (eur), qui leur propose une consigne, une contrainte, un thème, ou une technique d’écriture (par exemple : écrire un texte « à la manière de », la suite du texte, le début, un texte sans « e », un acrostiche, une lettre de protestation, etc.)
Tout le groupe écrit, avec de l’aide quand il y a besoin (c’est le rôle de l’animateur). Temps de jubilation et de réflexion, chacun, penché sur sa feuille, s’exprime sur le papier.

La dernière étape,